5 janvier

Planning de la semaine
Mardi 7
     9h45 : Réunion de la Pastorale de la Santé
Samedi 11
     18h : 1e messe du 1e dimanche du temps de l'Ordinaire
Dimanche 12
     9h15 : 5e catéchèse
     10h30 : 2e messe du 1e dimanche du temps de l'Ordinaire
     18h : 3e messe du 1e dimanche du temps de l'Ordinaire


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 2, 1-12
Jésus était né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode le Grand. Or, voici que des mages venus d'Orient arrivèrent à Jérusalem et demandèrent : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu se lever son étoile et nous sommes venus nous prosterner devant lui. »
En apprenant cela, le roi Hérode fut pris d'inquiétude, et tout Jérusalem avec lui. Il réunit tous les chefs des prêtres et tous les scribes d'Israël, pour leur demander en quel lieu devait naître le Messie. Ils lui répondirent :
« À Bethléem en Judée, car voici ce qui est écrit par le prophète :
Et toi, Bethléem en Judée, tu n'es certes pas le dernier parmi les chefs-lieux de Judée ; car de toi sortira un chef, qui sera le berger d'Israël mon peuple. »
Alors Hérode convoqua les mages en secret pour leur faire préciser à quelle date l'étoile était apparue ; puis il les envoya à Bethléem, en leur disant : « Allez vous renseigner avec précision sur l'enfant. Et quand vous l'aurez trouvé, avertissez-moi pour que j'aille, moi aussi, me prosterner devant lui. » Sur ces paroles du roi, ils partirent.

Et voilà que l'étoile qu'ils avaient vue se lever les précédait ; elle vint s'arrêter au-dessus du lieu où se trouvait l'enfant. Quand ils virent l'étoile, ils éprouvèrent une très grande joie. En entrant dans la maison, ils virent l'enfant avec Marie sa mère ; et, tombant à genoux, ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l'or, de l'encens et de la myrrhe.

Mais ensuite, avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin.


Homélie de l'Epiphanie du Seigneur (A) par l'abbé Thierry Vander Poelen
 « Regarde : l’obscurité recouvre la terre, les ténèbres couvrent les peuples ; mais sur toi se lève le Seigneur et sa gloire brille sur toi. » Isaïe 60,2

Le prophète s’adresse à Jérusalem, mais il pourrait s’adresser à chacun de nous aujourd’hui. L’obscurité recouvre la terre et les ténèbres couvrent les peuples. Combien de conflits sont en cours au moment où nous sommes ici ? Combien de milliers de personnes sont exilées ou en fuient les guerres ? Aucune institution internationale ne parvient à résoudre tous les conflits, ni par la voie diplomatique, ni par la voie militaire. Nous serions tentés par le négativisme, le pessimisme. Pourtant, la lumière existe encore, tout espoir n’est pas éteint. Croire c’est faire le pari que la vie l’emporte sur la mort, la justice sur l’injustice, aussi faible que soit la lueur d’espoir. Un enfant n’est que le petit d’un homme et d’une femme, en latin le mot signifie : « qui ne parle pas ». Nous pensons que parler signifie aligner des mots dans un ordre sensé. Mais il y a d’autres formes de langages. L’étoile qui guide les mages  est un signe qui indique un chemin vers un nouveau-né, qu’ils appellent « roi des juifs » : le langage des signes à interpréter. Hérode est troublé, il interroge les grands prêtres et les scribes. Ils cherchent une réponse dans les Ecritures prophétiques, on se tourne vers le passé pour comprendre l’avenir. Enfin, le rêve qui tient une grande place au début de l’Evangile de Saint Matthieu. Joseph est averti en songe ainsi que les mages. On les appelle « rêves explicites », une parole claire qui ne demande pas  à être interprétée mais exécutée. Le rêve peut être compris comme le lieu de résolution de nos conflits intérieurs, de nos incertitudes ou pour nous empêcher de faire des erreurs. Le rêve inspiré par Dieu, dans cet évangile montre le bon chemin, qui mène au salut. Joseph va fuir en Egypte pour protéger Jésus et les mages éviteront de rencontrer Hérode, à nouveau. Le chemin d’Hérode le conduira au massacre des enfants qui ont deux ans et tous ceux qui sont encore plus jeunes, dans Bethléem « et dans toutes ses frontières », nous connaissons ce passage comme le massacre des innocents. Les mages ne retournent pas chez eux par le même chemin. Ils ont rencontré le bien suprême, le Christ et le mal incarné par Hérode. Désormais, leur vie a pris un autre chemin. Hérode était si proche de la vérité et il ne l’a pas rencontrée, les mages venaient de loin et ils ont pu, eux, s’en approcher pour l’honorer. Les hommes offrent à l’enfant-Dieu leurs présents. Chacun de nous peut se sentir à un moment si loin de la vérité, comme si elle était inaccessible, mais Dieu lui parlera un langage qui l’invite à s’approcher, à suivre une étoile, à se laisser éclairer par Dieu dans un songe, ou à écouter le langage des prophètes d’hier et d’aujourd’hui qui nous guident vers demain, vers la lumière qui vaincra finalement les ténèbres : en Jésus, l’humain devient le langage par excellence de Dieu.

Abbé Thierry Vander Poelen

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