9 mars

Planning de la semaine 
Samedi 15
     18h : 1e messe du 2ème Dimanche du Carême
Dimanche 16
     9h : 9ème cathéchèse précédée du petit déjeuner    
     10h30 : 2e messe du 2ème Dimanche du Carême
     18h : 3e messe du 2ème Dimanche du Carême


Évangile du dimanche passé
(selon saint Matthieu 4,1-11)
Jésus, après son baptême, fut conduit au désert par l'Esprit pour être tenté par le démon.
Après avoir jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim.
Le tentateur s'approcha et lui dit : « Si tu es le Fils de Dieu, ordonne que ces pierres deviennent des pains. »
Mais Jésus répondit : « Il est écrit : Ce n'est pas seulement de pain que l'homme doit vivre, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. »
Alors le démon l'emmène à la ville sainte, à Jérusalem, le place au sommet du Temple
et lui dit : « Si tu es le Fils de Dieu, jette-toi en bas ; car il est écrit : Il donnera pour toi des ordres à ses anges, et : Ils te porteront sur leurs mains, de peur que ton pied ne heurte une pierre. »
Jésus lui déclara : « Il est encore écrit : Tu ne mettras pas à l'épreuve le Seigneur ton Dieu. »
Le démon l'emmène encore sur une très haute montagne et lui fait voir tous les royaumes du monde avec leur gloire.
Il lui dit : « Tout cela, je te le donnerai, si tu te prosternes pour m'adorer. »
Alors, Jésus lui dit : « Arrière, Satan ! car il est écrit : C'est devant le Seigneur ton Dieu que tu te prosterneras, et c'est lui seul que tu adoreras. »
Alors le démon le quitte. Voici que des anges s'approchèrent de lui, et ils le servaient.


Commentaires de l'abbé Thierry Vander Poelen


L’Eprouvé.

L’Evangile de ce jour commence par : «Jésus, après son baptême », Dieu a signifié publiquement l’identité et la mission du Messie : « celui-ci est mon fils, l’Aimé, en qui je me plais ».  Jésus, le Christ, est amené par l’Esprit au désert pour être éprouvé, plus que tenté, par « le père du mensonge » qui s’oppose à «abba », notre Père. André Chouraqui note dans sa traduction de ce passage de l’Evangile : « la majeure partie des pays des pays de la Bible est désertique. C’est dans cette immensité à la géographie stérile que se situent généralement les dialogues de l’homme avec l’Incréé. Le désert, midbar, est mentionné 271 fois dans le Bible hébraïque, est un lieu de pleine fécondité spirituelle. Il permet le face-à-face le plus nu entre l’être et l’Etre, entre soi et Soi. » Le jeûne du Christ est le plus strict, de jour et de nuit, contrairement à d’autres religion où l’on ne jeûne que le jour. «Après, Il a faim »dit notre Evangile.  Ceux qui ont connu la faim et les privations savent qu’elles nous transforment. L’homme devient un prédateur, seul apparaît son instinct de survie. Le Christ  mène les combats essentiels de toute existence humaine. Le sens plénier de la parole du Crucifié qui justifie l’humanité en disant : « ils ne savent pas ce qu’ils font » ne prend son sens que sur la croix et non pas à l’occasion d’une causerie lors d’un déjeuner sur l’herbe.        De même, les combats spirituels ne prennent leur sens que lorsque nous sommes dépouillés, malades, isolés. C’est là que le Christ nous rejoint et que nous le rejoignons dans les déserts de nos existences. Aucun café-philo ne peut atteindre cette réalité. Là est la question centrale : le Christ ne s’identifie pas aux choses, pouvoir, savoir, argent, nourriture mais aux plus « petits», les pauvres de Dieu, les « minicroyants » (oligopistos) ; les hommes de peu de foi que nous sommes. Il s’est fait pauvre et obéissant jusqu’à mourir sur une croix. Saint Paul nous le dit :  «En effet, de même que tous sont devenus pécheurs parce qu’un seul homme a désobéi, de même tous deviendront justes parce qu’un seul homme a obéi ». L’obéissance et la confiance à la Parole de Dieu. Le Salut en Christ l’emporte sur les épreuves et le mal subi ou commis. Jésus le Christ place l’homme, non plus principalement au niveau de ses pulsions de survie, mais au niveau de la Vie en plénitude. Que l’homme ne soit pas un loup pour l’homme. Ponce Pilate, sans y penser, présentera Jésus à la foule en disant : « o anthropos » traduit par « voici l’homme », celui qui est pleinement humain. C’est cet homme-là qui est vrai homme et vrai Dieu. Eprouvé a, alors, un double sens : qui a subi l’épreuve et qui a traversé l’épreuve pour nous. L’Histoire de l’humanité n’est plus la même depuis lors.

Abbé Thierry Vander Poelen 


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