Samedi 9 18h : messe
Dimanche 10 10h30 : messe
18h : messe
Jeudi 14 9h30 : Réunion de l'Equipe Liturgique
Dimanche 17 9h : 2e catéchèse + petit déjeuner
10h30 : messe
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
Quand Jésus vit la foule qui le suivait, il gravit la montagne. Il s'assit, et ses disciples s'approchèrent.
Alors, ouvrant la bouche, il se mit à les instruire. Il disait :
« Heureux les pauvres de cœur : le Royaume des cieux est à eux !
Heureux les doux : ils obtiendront la terre promise !
Heureux ceux qui pleurent : ils seront consolés !
Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice : ils seront rassasiés !
Heureux les miséricordieux : ils obtiendront miséricorde !
Heureux les cœurs purs : ils verront Dieu !
Heureux les artisans de paix : ils seront appelés fils de Dieu !
Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice : le Royaume des cieux est à eux !
Heureux serez-vous si l'on vous insulte, si l'on vous persécute et si l'on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi.
Réjouissez-vous, soyez dans l'allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux ! C'est ainsi qu'on a persécuté les prophètes qui vous ont précédés.
Tous les enseignants, les
éducateurs savent que si l’on dit à un enfant qu’il n’est bon
à rien, il y a peu de chances qu’il réussisse, qu’il donne le
meilleur de lui-même. Les Béatitudes vont dans le bon sens. Elles
nous font contempler l’accompli et l’inaccompli de l’identité
du chrétien. Les verbes sont conjugués au présent ou au futur. Il
y a des attitudes, la pauvreté du cœur et la persécution pour la
justice, qui nous font dès à présent posséder le Royaume des
Cieux ; d’autres, le cœur pur, par exemple, nous donnent,
dans le futur, la conviction que nous verrons Dieu : le cœur
comme le lieu des sentiments et de la raison intimement mêlés. Les
Béatitudes sont comme le préambule, le sommet du sermon sur la
montagne, du chapitre 5 au chapitre 8 en St Matthieu. Nous nous
disons chrétiens, mais ce titre nous a été donné par d’autres :
« c’est à Antioche que pour la première fois, les disciples
reçurent le nom de « chrétiens » (c’est-à-dire
partisan ou sectateur de Christus, pris comme un nom propre) Actes
des Apôtres 11,26. Auparavant, les disciples s’appelaient
« frères », St Paul les appelle « saints »
ou encore disciples de « la voie » (au sens où Jésus
dit : « Je suis le chemin (la voie) qui est Vérité et
Vie). La Voie de la sainteté qui permet de s’approcher du Dieu
trois fois saint. Le Sermon nous indique la voie à suivre : la
réconciliation, vaincre les désirs mauvais, la non-violence opposée
à la loi du talion, l’amour des ennemis, la pureté des
intentions, l’abandon à la Providence, la prière du Notre Père,
l’aumône et le jeûne. Voici donc la voie à suivre pour marcher
en présence de Dieu. Il ne s’agit pas d’abord d’avoir une foi
parfaite, orthodoxe, une pratique irréprochable, l’orthopraxie -
toutes choses dont se prévalait le pharisien de l’Evangile de
dimanche passé- il s’agit surtout de marcher droit selon
l’enseignement du Christ : l’orthopodie, la foi du
publicain. La sainteté n’est plus alors réservée à quelques
élus mais à une foule immense dont parle le livre de l’Apocalypse,
et qui proclame d’une voix forte : « Le salut est donné
par notre Dieu, lui qui siège sur le trône, et par l’Agneau ! »
Dieu, en bon éducateur,
nous redit aujourd’hui ce à quoi l’homme est appelé : la
sainteté et non la médiocrité ou l’orgueil.
Abbé Thierry Vander
Poelen